Casse-Noisette-Chorégraphie de Rudolf Noureev

Du 17 Décembre 2022 au 11 Janvier 2023

Milan, Théâtre alla Scala

Chorégraphie : Rudolf Noureev

Distribution : Les premiers danseurs, les solistes et le Corps de Ballet du Théâtre alla Scala de Milan

Musiques : Tchaïkovski

Le Ballet du Théâtre alla Scala de Milan ouvre sa nouvelle saison rendant hommage à Rudolf Noureev (en 2023 on célébrera les trente ans de sa disparition) et à son Casse-Noisette.  

Rudolf Noureev avait dansé – alors qu’il était encore à l’Ecole Vaganova – un des enfants de Casse-Noisette dans la version de Vassili Vainonen, une des plus fidèles à l’oeuvre originale. Il dansera aussi le Prince quelques années plus tard.

Après avoir choisi de vivre en Europe en 1961, Rudolf Noureev monte sa première version de Casse-Noisette en 1967 pour l’Opéra Royal de Stockholm. Il s’attache au fantastique du conte d’Hoffmann – moins innocent qu’il n’y paraît – démystifiant l’aspect « sucrerie » du ballet pour s’intéresser aux peurs et aux cauchemars de Clara, liés à l’éveil de sa féminité.
Elle y vivra ses premiers émois d’adolescente : obscur objet du désir, le jouet que l’aimable Drosselmeyer lui a offert se métamorphosera en un charmant jeune homme, prêt à affronter pour elle tous les empêcheurs d’aimer en rond.

L’année suivante, en 1968, il reprend Casse-Noisette au Royal Ballet de Londres et le danse avec Merle Park.

Il donne aussi sa production à la Scala de Milan (1969) puis au Théâtre Colon de Buenos-Aires (1971).
Enfin, avec la complicité de Nicholas Georgiadis pour les décors et les costumes, Noureev réalise un Casse-Noisette plus approfondi, mystérieux et freudien à l’Opéra de Berlin en 1979.
Il y affirme sa conception d’une histoire qui est entièrement rêvée par Clara dans son sommeil : parents, amis et enfants resurgissent pour se faire menaçants. Transposés dans ce songe nocturne, les voilà devenus les rats – prévus dans le scénario de Petipa – mais aussi des chauves-souris à la tête humaine : famille, comme il est difficile de vous aimer !
Face à ces apparitions effrayantes, seul le Casse-Noisette se montre secourable : il se transforme en un chevalier blanc qui sauve Clara en beau prince, comme dans les contes de fées.
Pour Clara, le visage de ce prince n’est pas inconnu, car il a les traits du parrain de Drosselmeyer, en plus jeune et sans bandeau sur l’œil : Drosselmeyer est si gentil avec elle, affectueux et merveilleux compagnon de jeux, du reste magicien, un « idéal » d’homme en somme.

Comme l’on ne rêve que de ce que l’on connaît déjà, Clara continue de transposer dans ses fantasmes les personnages de sa vie quotidienne les danses espagnoles, arabes, chinoises et russes sont exécutées par différents membres de la famille et les invités qui étaient – tout à l’heure – réunis autour de l’arbre de Noël.
Et si, chez Petipa, ces danses de caractère évoquaient le royaume des saveurs (chocolat, café, thé et vodka) elles sont ici, chez Noureev, celles du voyage « exotique » – initiatique – la jeune Clara découvrant le monde, au bras de son prince mentor.

Avec Fondation Noureev

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