Le Temps d’aimer

Du 10 au 19 Septembre 2021

Biarritz

Le vent des Ballets Russes soufflera sur l’ouverture de la XXXIème édition du Festival Le Temps d’aimer (10-19 Septembre) dirigé par Thierry Malandain.

En fait, le Directeur du CCN Malandain Ballet Biarritz présentera dans la soirée du 11 Septembre sa nouvelle création, L’Oiseau de feu, présenté à l’origine pour la première fois à l’Opéra de Paris le 25 Juin 1910 sur la chorégraphie de Fokine et les musiques d’Igor Stravinsky. De son côté, Martin Harriague, artiste associé au CCN Malandain Ballet Biarritz, proposera le Sacre du Printemps (Nijinsky, 1913), autre monument de l’histoire de la danse, toujours sur la musique du compositeur russe.  

Thierry Malandain s’attaque donc au conte russe en s’inscrivant dans la ligne de Balanchine et de Maurice Béjart, auteurs respectivement en 1945 et en 1970 de deux autres célèbres versions de l’Oiseau de feu. Dans l’avant-propos du ballet, le chorégraphe souligne qu’ « on retiendra que les oiseaux symbolisent ce qui relie le ciel et la terre, voire que le phénix se décomposant pour renaître personnifie dans la religion chrétienne l’immortalité de l’âme et la résurrection du Christ » (Revue Malandain Ballet Biarritz, n°90, 2021).

La danse devrait encore devenir, comme ce fut le cas pour d’autres ballets, notamment Noé ou La Pastorale, un message et une invitation à, la quête d’élévation de l’homme vers différents niveaux de spiritualité.

Claire Lonchampt, Hugo Layer, Mickaël Conte- répétition-L’Oiseau de feu-ph.Olivier Houeix

Quant à Martin Harriague, il maintiendra le propos original du ballet, en s’inspirant de la force du rite païen et en valorisant les pulsions de l’homme confronté à la puissance de la nature, deux éléments constituant l’origine de la pièce. Son langage chorégraphique très terrien, énergique, sauvage, qui facilite l’expressivité du geste et de la musique, se prête à incarner de manière parfaite l’esprit de l’œuvre.

Le Sacre du Printemps-répétition-ph.Olivier Houeix

Mais cette XXXIème édition sera marquée aussi par deux nouveautés qui impactent l’organisation de la manifestation. La première est liée à la validation par le conseil d’administration de Biarritz Culture présidé par Jakes Abeberry et par le conseil d’administration du Malandain Ballet Biarritz présidé par Catherine Pégard, de l’intégration du festival et de son équipe au sein du Centre Chorégraphique National ; la deuxième répond à la logique de la création de nouveaux partenariats (Scène Nationale du Sud-Aquitain, l’Atabal, l’Institut Culturel Basque et Donostia Kultura) avec le désir de faire rayonner encore plus la culture chorégraphique dans toute la région. Les villes d’Anglet, Bayonne, Mauléon, Saint-Palais et Saint-Pée-sur-Nivelle accueilleront pour la première fois cette année des spectacles du Temps d’aimer.

Quant à la programmation, le Temps d’aimer proposera pour des raisons évidentes, des compagnies spécialement françaises, tout en réservant une place privilégiée à la création et à la découverte de jeunes artistes. Comme les années précédentes, le festival laissera la place à des compagnies de ballet et à des CNN : le CCN de La Rochelle, le CCN de Nantes, le CCN Ballet Preljocaj, le Ballet de l’Opéra-Théâtre de Metz-Métropole, le Ballet de l’Opéra national de Bordeaux, le CCN-Opéra du national du Rhin avec la création de son directeur Bruno Bouché, Les ailes du désir, se produiront à Biarritz les 13, 14, 16, 17 et 18 Septembre. A signaler les spectacles Fordlandia (le 15 Septembre), avec les danseurs Lucia Lacarra et Matthew Golding où danse, projections vidéo, musique et lumière seront en synergie pour créer une œuvre d’art totale et Playlist de Pedro Pawels avec les chorégraphies de Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek, Eléonore Didier, Anthony Egea, Jean Gaudin, Sylvain Groud, Marcos Malavia, Béatrice Massin, Fabio Lopez. Parmi les autres compagnies invitées : Dantzaz (12 Septembre), Hervé Robbe et Ensemble Cairn (13 Septembre), Affari Esteri (14 Septembre), Sine Qua Non Art (18 Septembre).

Après de longs mois de contraintes et d’incertitudes, le public pourra finalement retrouver le TEMPS d’AIMER LA DANSE!

Antonella Poli

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