Petit Psaume du Matin
Chorégraphie : Joseph Nadj
Distribution : Joseph Nadj et Dominique Mercy
ph.Severine Charrier
Ils sont là sur scène avec leurs corps fascinants et charismatiques. Joseph Nadj et Dominique Merci reproposent dans le cadre de Quartier d’été 2016 au Centre Culturel Irlandais, Petit Psaume du Matin, un duo créé en 1999 qui initialement devait être un solo.
Ces deux grandes figures de la danse, l’un directeur du Centre Chorégraphique National d’Orléans et l’autre ex-danseur et compagnon de route de Pina Bausch, racontent d’une manière intime, avec cette pièce, l’histoire d’une amitié qui peut aller bien au-delà de cela. C’est une histoire de partage menée avec tendresse et d’une grande complicité.
Bien que leurs physiques aient une texture différente, les deux interprètes impressionnent par la qualité des sentiments qu’ils dégagent. Chaque geste, avant même d’être exécuté, est déjà présent avec toute son intentionnalité. Par ailleurs, chaque mouvement a une puissance sémantique très forte, soit dans les passages plus dansés, soit dans les scènes où ils se limitent à réciter.
Joseph Nadj et Dominique Mercy dansent à l’unisson, chacun peut-être le miroir de l’autre comme s’ils se trouvaient dans une sorte de symbiose. Cette pièce peut aussi être vécue comme le partage d’un voyage qui représente la vie humaine. Ensemble ils essaient de partager les sensations d’un verre de vin rouge mais sans être trop touchés car des bandes blanches entourent leurs bouches ; tous deux essaient de fumer mais avec distance car les cigarettes sont attachées sur des miroirs posés sur leur genoux ; ils se maquillent pour prendre l’apparence d’acteurs de théâtre japonais. Accompagnés par des musiques traditionnelles du Cambodge, de Macédoine, de Roumanie, d’ Egypte et de Hongrie, les deux protagonistes dépassent toute frontière pour nous faire plonger dans un univers fait à la fois de poésie et de réflexion sur le sens du respect de l’individu confronté à l’autre . Paris Quartier d’été 2016, Centre Culturel Irlandais
Du 21 au 29 juillet retrouvez Joseph Nadj photographe avec l’exposition Inhancutilitatem au Collège des Bernardins (Paris 5ème arr.)
