Jolly Folly – English National Ballet Digital Season
Chorégraphie : Arielle Smith
Distribution : Georgia Bould, Joseph Caley, Julia Conway, Daniel McCormick, Ken Saruhashi, Francesca Velicu, Erik Woolhouse, Rhys Antoni Yeomans
Jolly Folly d’Arielle Smith est le dernier film réalisé par Amy Becker-Burnett de la série Digital Season proposée par l’English National Ballet. Conçu en noir et blanc et en trois actes, il nous évoque les atmosphères du cinéma muet des années vingt-trente grâce aussi au style graphique adopté tout au long du montage cinématographique.
Chaque partie est caractérisée par des musiques connues du grand public, Le Beau Danube Bleu de J. Strauss, La Danse de la Fée Dragée (extrait du Casse-Noisette de P.I.Tchaïkovski) et la Marche Turque de W.A. Mozart réinterprétée avec des rythmes de salsa et de musique latine par le groupe Klazz Brothers (Cuba Danube / Cuban Sugar /Kubanischer Marsh).
Le premier acte nous présente sept danseurs en smoking noir. Arielle Smith s’inspire de Charlie Chaplin, les références à son style étant évidentes dans les marches des danseurs, et du travail au sol emprunté à la danse contemporaine
En fait, la chorégraphe, souligne dans une interview l’importance qu’elle a voulu donner à cette technique lors de sa collaboration avec les danseurs de l’English National Ballet, une expérience artistique pour ceux-ci, enrichissante car ils sont confrontés principalement à la danse classique et aux pointes.
Evolutions au sol, cabrioles rapides marquent la partie centrale du premier acte qui évolue dans le final nous offrant des passages chorégraphiques typiques des music halls.
Dans le deuxième acte, le rythme de la salsa fait peau neuve à la Danse de la Fée Dragée. Les danseurs marquent le tempo de la partition avec toutes les parties de leurs corps, le défiant parfois avec des acrobaties.
La Marche Turque du troisième acte pousse les danseurs vers une danse très énergique constante tout au long des différents sketchs qui se succèdent. D’abord, deux danseurs s’affrontent dans un cadre architectural antique projeté par une vidéo ; puis toujours secondé par une projection, deux danseuses s’affrontent dans un match de box….Les danseurs semblent être interprètes de rêves…
Sous un ciel nuageux et une pluie incessante, tous les danseurs se regroupent et mêlant glissement au sol et échanges réciproques de regards, ils retrouvent une posture statique.
Dans cette période de lockdown, la vision chorégraphique d’Arielle Smith associant différents styles de danse ne peut qu’ouvrir la fantaisie et l’imagination du public.
Antonella Poli
Tous les films de l’English National Ballet Digital Season sont disponibles sur demande sur : (https://ondemand.ballet.org.uk/) :
Take Five Blues de Stina Quagebeur, réalisateur Shaun James Grant
Senseless Kindness de Yuri Possokhov, réalisateur Thomas James
Laid in Earth de Sidi Larbi Cherkaoui, réalisateur Thomas Takahashi
Echoes de Russell Maliphant, réalisateurs Michael Nunn & William Trevitt