D’Amour, dernière création de Thomas Lebrun

Chorégraphie : Thomas Lebrun

Distribution : Sylvain Cassou, Elodie Cottet, Lucie Gemon, Paul Grassin

ph.Frédéric Iovino

Les pièces de Thomas Lebrun,directeur du CCN de Tours, se caractérisent par un choix subtil et attentif des musiques mais, en général, il écoute de la musique seulement en vue d’un nouveau projet avec l’idée d’une recherche ; il est rare qu’il en écoute par distraction.  

Il peut l’étudier au 1er degré, il peut travailler sur le rythme, sur les mots, sur la mélodie. Il est rarement attiré par les rythmes répétitifs. Avant de commencer à chorégraphier, il doit l’avoir complétement intégrée dans son intériorité, maîtrisée pour connaître toutes les petites notes, les ralentis, les nuances et être en mesure d’écrire sa musique physique.

Sa sensibilité musicale et son attention aux attitudes de notre société lui permettent de représenter plusieurs univers « populaires ».

D’amour

Thomas Lebrun, pour sa dernière création D’amour, présentée à Paris à Chaillot – Théâtre national de la Danse du 14 au 16 mars, reste fidèle à ces principes. Il choisit le thème de l’amour et le fait vibrer au rythme de grands tubes de Charles Trenet, Lucie Dolene, Edith Piaf, Theo Sarapo, Leonard Bernstein, Ane Brun, Sheila, Lionel Richie, Elli & Jacno, Lady Blackbird, Richard Sanderson, Safia Nolin, Shy’m, Maëlle reprise par Seb Martel et Cindy Pooch, Zaho de Sagazan.

La pièce est construite en suivant la diffusion d’une émission radiophonique de Radio Love, imaginaire, où chaque tableau correspond à une chanson et permet de peindre des sketchs qui évoquent des scènes de nos vécus, des rencontres amoureuses aux difficultés qu’un tel sentiment peut susciter, aux chagrins d’amour.

ph.Frédérick Iovino

Thomas Lebrun livre aussi un message d’égalité envers les diversités qui doivent être libres de vivre leurs sentiments.

Des scènes de tendresse et des récits qui touchent notre mémoire constituent les points forts de la pièce. Ils sont le résultat de l’imaginaire du chorégraphe qui, encore une fois, nous montre sa capacité à observer et « sentir » le monde et à le récréer avec son langage chorégraphique précis, riche aussi d’humanité.

ph.Frédéric Iovino

Paris, Chaillot – Théâtre national de la Danse, 14 mars 2025

Antonella Poli

Pour approfondir l’univers de Thomas Lebrun lire l’ouvrage dirigée par Philippe Verrière, Thomas Lebrun, Composition savante et culture populaire en danse contemporaine (et vlan!) Ed.Riveneuve, 2023.

 

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