Et si je buvais les étoiles?
Chorégraphie : Fábio Lopez
Distribution : Agathe Lecat, Eva Déjean, Chloé Guillon, Rio Minami, Alix Roulland, Thomas Aubras, Taisei Jomen, Tom Resseguier, Lucas Schneider
Musiques : Bruno Mantovani
Fàbio Lopez aime la musique contemporaine…Après la création de Thierry Eschaich pour son Poil de Carotte, d’après la nouvelle de Jules Renard et présenté au Festival Le Temps d’aimer 2016 à Biarritz, le chorégraphe choisit pour sa dernière création, Et si je buvais les étoiles ? la Cantate n.4 de Bruno Mantovani, un des compositeurs contemporains les plus célèbres. Ce ballet a été présenté dans le cadre d’étuDIANSE Op.10, avec les élèves du deuxième cycle du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), orientation classique, qui, malgré leur jeune âge ont dû se confronter à un exercice qui requiert une réflexion importante.
Avec cette pièce, plutôt que voir la danse, Fàbio Lopez nous exhorte à sentir la danse. En fait, il adopte un parti pris : tout se joue dans l’obscurité, sur une scène qui ne semble pas avoir des limites, comme si nous nous trouvions dans un autre univers, inconnu. Les silhouettes des danseurs, en platine, jusqu’à leurs cheveux, disparaissent pour laisser saisir le mouvement et se laisser toucher par les émotions dégagées par les images dansées abstraites, riches d’arabesques, les articulations du corps étant mises en valeur. On n’est plus sur terre, ombres et lumières en font le décor.
Symboliquement, cette pièce nous emmène vers un voyage intérieur où notre corps se dématérialise à la quête d’un au-delà, pour reprendre conscience avec un monde spirituel qui nous dépasse ou vers lequel l’humanité est destinée. Le titre, suivi d’un point d’interrogation, ne voudrait-il pas être la métaphore d’une possible aspiration de l’homme à s’élever, d’une possibilité ultime, vers l’appropriation de soi-même ? L’aveuglement dans lequel tombe un des interprètes dans le final pourrait donner une réponse.
CNSMDP, 3 Mai 2019- Antonella Poli
Fàbio Lopez
Diplômé en 2004 du Conservatoire National du Portugal (EDCN) sous la direction de José Luis Vieira, il obtient cette même année une bourse d’études pour participer au « Summer Intensive » de la Juilliard School New York City. Il complète sa formation en Suisse à l’École-Atelier Rudra Béjart Lausanne où il a l’opportunité de participer à trois créations mondiales : Voilà L’Homme et Les Méfaits du Tabac pour l’École Rudra et Zarathoustra, le Chant de la Danse avec le Béjart Ballet Lausanne.
En 2006, il rejoint le Malandain Ballet Biarritz où il interprète notamment Tybalt dans Roméo et Juliette, la méchante demi-sœur Javotte dans Cendrillon ou encore le Concerto 21 dans Mozart à 2.
Il gagne en 2012 le 3ème Prix ADAMI/Synodales présidé par Emilio Calcagno, avec la pièce Inês.
Sur l’invitation d’Oleg Petrov en 2015, accompagné de Grigorij Lifanov, metteur en scène moscovite, il a créé Fellini.Rêves pour la Compagnie de Tantsteatr d’Ekaterinbourg (Russie). Avec le soutien de la Fondation Igor Stravinsky il reécrit Les Noces pour la manifestation « Biarritz Années Folles » en juin 2015.
Il a créé en 2015 la COMPAGNIE ILLICITE BAYONNE.
Poil de Carotte en collaboration avec le grand compositeur français Thierry Escaich, qui a reçu un très bon accueil de la critique française lors du dernier Festival du Temps d’aimer la danse 2016.
Depuis 2017 il est artiste associé à la Plateforme Chorégraphique de Bayonne « OLDEAK ».