Don Quichotte
Du 21 au 31 Décembre 2018
Théâtre du Capitôle, Toulouse
Chorégraphie : Kader Belarbi
Célébration de la virtuosité la plus flamboyante, Don Quichotte est l’un des chefs-d’œuvre incontournables du ballet classique. Dans cette nouvelle version, Kader Belarbi s’est
intéressé à la figure du vieux héros à la fois romantique, idéaliste et grotesque. À ses côtés, se noue la délicieuse intrigue amoureuse entre Kitri et Basilio. Une chorégraphie et
une mise en scène virevoltantes font de cette production un pur moment de fête. Le chef français Paul-Emmanuel Thomas sera à la tête de l’Orchestre national du Capitole.
413 ans après sa parution (1605 pour le premier volume), le roman de Cervantès, El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha est encore et toujours d’actualité, tant le personnage est réinventé à l’infini, au fil du temps.
Cet ouvrage, – qui met en scène un personnage généreux, idéaliste et redresseur de torts -, a connu une postérité remarquable, inspirant une quantité incroyable de romans, peintures, pièces de théâtre, opéras, compositions orchestrales, films, ballets, etc. La version académique que nous connaissons aujourd’hui, et qui est toujours attribuée à Marius Petipa, est en réalité la version qu’Alexandre Gorski (1871-1924) a réglée à Moscou en 1900, d’après le livret du chorégraphe marseillais. De la version de Petipa, créée le 26
décembre 1869 au Bolchoï de Moscou, il reste sûrement peu de choses. Gorski, dans sa version de 1900, a tenté d’en restituer les scènes disparues et avoue s’être inspiré de Petipa.
Pour Kader Belarbi, qui s’est emparé à son tour de Don Quichotte, la démarche est double : tout en s’appuyant sur le passé et la tradition, il a souhaité les régénérer en supprimant des personnages inutiles à la compréhension de l’intrigue (le ridicule Gamache), en en faisant fusionner d’autres (Espada disparaît pour se fondre avec Basilio qui du coup, de barbier devient le plus beau torero du monde) mais surtout, en rendant toute sa place au héros éponyme de l’histoire, le Chevalier à la Triste Figure, et à son fidèle écuyer
Sancho. Seul prétexte à justifier le titre du ballet dans la plupart des versions classiques, Don Quichotte est, dans cette nouvelle version, moins décoratif et présent tout au long des trois actes. Ces options dramatiques, ces resserrements et ces coupures servent le déroulement de l’action, sa lisibilité, la cohérence et la crédibilité des personnages.
L’intrigue de ce ballet d’action tourne autour des amours contrariées de la belle Kitri et de son amoureux Basilio, avec des moments de bravoure et des scènes pleines d’humour. Dans un délire de grandeur, entre réel et imaginaire, Kader Belarbi nous convie à suivre les traces de Don Quichotte, casque ficelé et lance à la main, chevauchant son destrier Rossinante.
Pour accompagner ces aventures hautes en couleurs, le chef d’orchestre Paul-Emmanuel Thomas dirigera la brillante partition de Ludwig Minkus.