Festival de l’Art Russe
C’était en 1912 que les Ballets Russes, devenus désormais une compagnie indépendante dirigée par Diaghilev, se produisirent en tournée pendant deux semaines au Théâtre du Casino Barrière de Deauville qui venait de s’inaugurer.
Après plus de cent ans, le Festival de l’Art Russe, qui aura lieu à Deauville les 18 et 19 août prochains, rendra hommage aux Ballets Russes et plus largement aux liens culturels entre la France et la Russie.
« La France a toujours eu une importance particulière pour la Russie. Elle représentait à la fois une source d’inspiration, un avant-gardisme et un exemple de culture et de courage moral”, dit Veronika Bogatyreva, la créatrice de cet événement. “Ce pays, foyer culturel de l’Ancien monde, est donc devenu pour la Russie une scène lui permettant de présenter le meilleur de sa culture”.
A l’occasion de ce Festival seront organisés différents événements culturels et pédagogiques ainsi que des divertissements. Le point d’orgue sera la soirée de gala « Sergey D. » dédiée à Serge de Diaghilev, l’homme qui a permis au monde de découvrir le Ballet russe et l’Art Nouveau russe.
Le programme orchestré par Sergei Filin (ex directeur du Bolchoï, 2011-2016) verra sur scène les premiers danseurs du Bolchoï : Olga Smirnova, Denis Rodkin, Artem Ovcharenko, Vyacheslav Lopatin, Anastasia Stashkevich; les solistes du Théâtre Mariinsky (ex. Kirov) : Tatiana Tkachenko et Ivan Oscorbin ainsi que les solistes du Théâtre Stanislavski & Nemirovitch-Dantchenko, Elena Solomyanko et Innokentiy Yuldashev.
« Je crois – souligne Sergei Filin – que le programme sera fascinant. En fait, la première partie proposera des pièces classiques, notamment celles de Mikhail Fokin : le Spectre de la Rose, l’Oiseau de Feu (Tatiana Tkachenko et Ivan Oskorbin), Shéhérazade (Elena Solomyanko et Innokentiy Yuldashev ), La Mort du Cygne de (Olga Smirnova) ou bien encore la Suite du ballet La Fille du Pharaon de Pierre Lacotte (Natalia Filin et Denis Rodkin). La deuxième partie sera plus consacrée à des chorégraphies contemporaines avec de vraies surprises. Notre objectif est d’une part de faire revivre l’atmosphère de l’époque de Diaghilev, et d’autre part de faire comprendre tout son esprit créatif, celui d’entrepreneur qui aimait prendre des risques. Nous aussi aujourd’hui, avec l’organisation de cette première édition du Festival en prenons, mais nous avons confiance dans le professionnalisme des danseurs qui se sont engagés dans ce projet et qui régaleront le public avec leurs véritables interprétations ».
Antonella Poli